Histoires inspirantes

ALEXANDRE

« Mon rêve de p’tit gars était toujours là, une passion ancrée dans l’histoire de notre famille que je désirais perpétuer dans le temps. Ça s’est concrétisé quand j’ai débuté ma formation à l’EMAM. J’ai vite réalisé que c’était exactement ce que je voulais faire de ma vie. »

Diplômé en usinage en aérospatiale

 

Passion hors normes

 

En grandissant avec un grand-père entrepreneur en génie mécanique et un père constructeur de bateaux dans ses temps libres, on peut se douter qu’Alexandre partagerait un jour ou l’autre leur passion commune : bâtir demain, une pièce à la fois.

 

L’ingénierie dans le sang

 

Impossible de passer sous silence l’influence du grand-père d’Alexandre, Serge, sur ses premiers pas en ingénierie. Depuis tout petit, il nourrissait le rêve d’avoir un métier semblable à celui de son grand-père, alors président d’une entreprise d’ingénierie mécanique qui faisait la réparation et la fabrication de pièces pour de la machinerie et propriétaire de la Corporation des outils du Québec.

 

Le grand-père d’Alexandre, Serge, dans son usine

 

Les réalisations professionnelles du patriarche ont su inspirer son petit-fils qui se voyait déjà devenir ingénieur à l’âge adulte. « C’est mon grand-père qui a fait le treuil et le tambour tout en haut de la tour du Stade olympique de Montréal, des pièces indispensables pour déplacer la toile. Quand il m’a dit que c’était lui qui était derrière ça, ça m’a tellement rendu fier de ma famille! », s’exclame-t-il.

Les passe-temps du père d’Alexandre ont aussi assurément influencé son intérêt envers la fabrication. « J’ai aidé mon père dans tous ses projets, de la construction de notre cuisine à la rénovation de notre salle de bain. J’ai grandi là-dedans. On a même construit un bateau ensemble pendant près de 2 ans et demi! ». Quand on assemble toutes les pièces du casse-tête, il semble évident qu’Alexandre était destiné au métier de machiniste-outilleur.

 

Bifurquer du collégial

 

Alexandre avait une vision claire de son parcours scolaire. Après avoir obtenu son diplôme d’études collégiales en génie mécanique, il planifiait entrer à l’École de technologie supérieure puis entamer sa carrière sur le marché du travail. Un choix convenu pour lui permettre d’accéder au métier qu’il convoitait.

Après s’être investi dans sa formation pendant plusieurs mois, c’est au cours de sa quatrième session collégiale qu’Alexandre réalise que quelque chose l’empêche de s’épanouir complètement. Les cours de base, comme le français et la philosophie, rendaient son parcours plus difficile, alors qu’un sujet en particulier retenait toute son attention. « J’ai réalisé que faire des calculs en arrière d’un bureau, ce n’est vraiment pas ça qui m’intéressait finalement. » Un jour, son père lui apprend qu’il existe un programme de formation professionnelle axé uniquement sur les techniques d’usinage, son cours préféré au cégep. Pour Alexandre, le type de diplôme n’avait aucune importance. DEC ou DEP, il rêvait de pouvoir se consacrer entièrement à l’ingénierie, à la fabrication de pièces industrielles.

 

Bâtir demain

 

À partir de ce constat, Alexandre savait qu’il devait ajuster son plan de match. Son métier d’avenir se précisait de plus en plus.  « J’ai commencé mes recherches sur Google avec les mots-clés “DEP en techniques d’usinage”. C’est fou! Aujourd’hui, il existe un DEP pour presque n’importe quelle passion. Tu tapes DEP + ce que tu aimes, et pouf! Tu vas trouver un programme pour toi. » C’est la formation de machiniste qui a fait battre plus vite son cœur. De l’usinage à la pièce : c’est exactement ce qu’il cherchait.  L’idée de partir d’un gros cube ou d’un gros cylindre pour arriver à une pièce infiniment précise destinée à un avion, un camion ou encore un bateau le fait vibrer. Celle d’avoir un rôle important à jouer au début de la chaîne de production, encore plus.

Dans ses résultats de recherches, quatre lettres ressortent du lot : EMAM. À première vue, l’acronyme ne voulait absolument rien dire pour Alexandre. « Quand j’ai appris que c’était l’École des métiers de l’aérospatiale de Montréal, le déclic s’est fait! », confie-t-il. La suite s’est dessinée tout naturellement pour lui, qui n’a pas hésité à s’inscrire à la formation en techniques d’usinage.

« Tout ça pour dire que mon rêve de p’tit gars était toujours là, une passion ancrée dans l’histoire de notre famille que je désirais perpétuer dans le temps. Ça s’est concrétisé quand j’ai débuté ma formation à l’EMAM. J’ai vite réalisé que c’était exactement ce que je voulais faire de ma vie. » Les mois qui ont suivi lui ont permis d’expérimenter, de fabriquer et de se laisser envahir par une grande fierté à chaque nouvelle pièce.

 

L’hélicoptère créé par Alexandre pour son projet de fin d’études

 

Nouveau chapitre

 

La demande est tellement grande qu’avant même la fin de son stage d’études, Alexandre a reçu l’offre d’un employeur de renom. « Les profs nous disent que plusieurs employés sont embauchés sans aucune formation spécifique. » Cette réalité force les employeurs à former ces employés non qualifiés pour chaque nouvelle pièce à produire, ce qui représente une immense baisse de productivité. « À l’EMAM, on apprend comment fabriquer les pièces, en plus de comprendre le processus derrière », souligne Alexandre. Avec son bagage de connaissances en poche, il a la certitude d’être plus réactif, malléable et polyvalent dans son rôle, et d’être outillé à prendre de meilleures décisions en cas d’imprévu. Un avantage concurrentiel dans le domaine.

Cet été, Alexandre ira s’établir à Trois-Rivières pour travailler chez Marmen, l’une des plus grandes entreprises de fabrication de pièces hors normes dans l’industrie. Présente dans une foule de marchés comme l’énergie éolienne, nucléaire, l’aviation et les mines depuis 50 ans, on peut dire que tout est en place pour qu’Alexandre vive d’une passion plus grande que nature.

Et après? « Dans 10 ans, j’aimerais être en train de regarder les étoiles avec mes enfants, pointer un satellite dans le ciel et leur dire que c’est papa qui a fabriqué les pièces qui lui permettent de voler », conclut-il.

photo Alexandre - EMAM