Histoires inspirantes

ADA

photo EMSOM-Ada

« À 16 ans, je rêvais d’aller étudier le design de bijoux en Italie. Mais je suis restée au Mexique et j’ai une formation en design d’intérieur. Des années plus tard en arrivant à Montréal, je me suis vraiment remise en question sur ma carrière. C’est là que mon rêve d’adolescence a ressurgit. »

 

Réveiller la flamme

 

C’est au Mexique qu’Ada grandit, au cœur de l’art, de la créativité et de la danse, entourée d’opale, de jade et d’ambre. Ses parents, propriétaires de bijouteries, lui transmettent leur amour d’un métier aussi imaginatif que minutieux. Adolescente, Ada se lance à son tour dans la création de bijoux. Elle façonne des colliers et des bracelets avec tout ce qu’elle trouve, même des boutons ! La jeune femme découvre également le flamenco, une danse puissante qui allie force et précision. Cette passion allumera une vive flamme en elle et la guidera dans les décisions importantes de sa vie.

 

Un nouveau chapitre à Montréal

 

D’abord diplômée en design intérieur, Ada commence sa carrière dans la peinture, le mobilier et tout ce qui peut faire briller l’espace de vie des gens. Mais la rencontre d’un bel étranger fait briller ses yeux avec encore plus d’ardeur : c’est le coup de foudre. Le jeune couple se marie et quitte le Mexique pour s’installer dans la ville de sa tendre moitié, Montréal.

Changer de pays et de vie est très excitant, un monde s’ouvre à Ada ! Seul bémol, son diplôme n’est pas reconnu au Canada. Impossible de poursuivre sa carrière sans suivre des cours d’équivalence et de mise à niveau. Devant la complexité des démarches, Ada passe ses premières années au Canada à occuper des boulots connexes, mais pour lesquels ses études ne font pas vraiment de différence, comme le marchandisage. Or, la jeune femme refuse d’accepter le statu quo. Elle trouve la force de prendre les choses en main afin de transformer son avenir et décide de renouer avec une des passions qui ont bercé son enfance : la bijouterie-joaillerie.

 

Maîtriser les bases

 

Pour avoir une carrière qu’elle aime, un retour aux études s’impose. Ada est prête, elle veut avancer vite et trouver quelque chose de passionnant, rapidement. Elle tente sa chance et fait sa demande d’admission à l’École des métiers du Sud-Ouest-de-Montréal (EMSOM) en bijouterie-joaillerie, afin de pousser plus loin les connaissances en joaillerie transmises par sa famille. Petit à petit, la créatrice retourne aux fondements et découvre sous un œil nouveau la bijouterie. « C’est important de commencer par la base, je devais apprendre la technique. », s’exprime-t-elle.

Heureuse de sa décision, Ada confirme que le programme convenait tout à fait à son désir d’exercer vite un métier professionnel reconnu : « Le DEP est bien structuré et les professeurs sont très compétents. En plus, il permet aux immigrants d’obtenir une certification rapidement. ». Elle renchérit : « Comme la joaillerie est un domaine assez vaste, le DEP ouvre des portes dans l’industrie. Une fois le pied dans le secteur, il y a une panoplie de spécialisations qu’on peut choisir d’approfondir. »

 

Du style classique aux créations sur mesure

 

Une fois les cours terminés, les élèves sont invités à prendre part à un stage. Ada penche vers la confection de bijoux fins chez un joaillier en plein cœur du centre-ville de Montréal. Une chance en or se présente à elle : on veut l’embaucher après sa formation. Une situation idéale pour Ada, qui souhaite continuer de mettre en pratique sa dextérité et ses techniques avant d’explorer des mandats plus créatifs. Elle passe donc de nombreuses heures à refaire les mêmes mouvements et travailler les mêmes pièces. Une étape de son parcours qui lui permettra de se découvrir davantage.

C’est justement au fil des répétitions qu’Ada se met à rêver à sa propre marque. À créer des bijoux uniques, à travers de petites collections, des pièces qui se donneraient de génération en génération. Elle veut à tout prix toucher le cœur des gens et susciter des réactions, comme elle le faisait en dansant le flamenco. « Les artistes ont la capacité de faire parler leurs bijoux, de transmettre une émotion. C’est ce que je souhaite faire avec ma propre collection. », s’exclame-t-elle. Elle est consciente du temps et des efforts qu’elle devra consacrer à la création afin de définir son style. Mais quand on y croit, tout est possible.

En tant que femme de passion qui suit son cœur, Ada sait que la flamme en elle lui donnera la force d’accomplir ses rêves.

photo EMSOM-Ada