Histoires inspirantes

SORAYA

photo EMICA-Soraya témoignage

« Honnêtement, je recommanderais la formation professionnelle à tout le monde! Ça m’a vraiment permis de trouver un bon emploi, stable, sécurisant, valorisant et un horaire qui me permet d’accorder du temps à ce qui compte le plus pour moi : mes enfants. »

Diplômée en secrétariat

Secrétaire un jour, maman toujours

 

Soraya déborde de fierté envers ses enfants. Ces derniers, âgés de 8 et 13 ans, ne le savent peut-être pas, mais ils sont le moteur derrière l’évolution de leur mère. Tout ce qu’elle entreprend, elle le fait pour eux. Jongler entre son rôle de maman et d’employée n’a pas toujours été facile. Heureusement, après un retour aux études en secrétariat, Soraya bénéficie aujourd’hui d’un horaire adapté à ses besoins.

 

De la baie d’Alger au fleuve Saint-Laurent

 

Le premier chapitre de la vie professionnelle de Soraya débute en Algérie, son pays natal. Elle commence sa carrière après l’obtention d’un DEP en comptabilité, qui lui permet de travailler dans le département administratif d’une grande compagnie postale pendant 12 ans. Au sein de cette entreprise, elle veille au traitement de la paie, en plus d’offrir du soutien au personnel.

Au milieu de ce chapitre, Soraya et son mari accueillent un premier enfant, un petit garçon. Puis, quelques années plus tard, une fillette s’ajoute à la maisonnée, qui vit alors à Alger, tout près du bord de la mer. « Il s’agit certainement d’un magnifique endroit, où le ciel bleu est toujours très beau. Mais, pour permettre un avenir plus prometteur et une meilleure qualité de vie à mes enfants, je savais que je devais quitter ce pays », raconte-t-elle. En 2016, la famille plie ainsi bagage et traverse l’océan Atlantique pour venir s’installer au Québec. « C’est une région tellement accueillante et bienveillante. Je ne me sens pas mise à l’écart ici », ajoute-t-elle.

 

Persévérer avec optimisme

 

À la suite de son arrivée en sol québécois, Soraya entame le deuxième chapitre de son parcours professionnel. « Changer de pays, c’est recommencer à zéro ! » explique-t-elle. À la recherche d’un emploi, elle cogne à plusieurs portes pour y déposer son CV. Malgré ses nombreuses tentatives, elle ne parvient pas à décrocher un poste, puisque ses compétences ne sont pas reconnues. Soraya ne se laisse toutefois pas abattre et voit cette situation comme une occasion de se réorienter. « Je me suis dit que j’allais saisir cette chance et essayer autre chose ! » raconte-t-elle.

Comme elle a toujours aimé le domaine de la beauté, surtout l’idée de pouvoir embellir les gens et les rendre heureux, elle s’inscrit à un DEP en esthétique. Elle complète sa nouvelle formation avec une attestation de spécialisation en épilation. Toutefois, Soraya déchante peu de temps après son entrée sur le marché du travail, malgré son enthousiasme pour le métier. « Un horaire atypique de soir et de week-end ne peut pas fonctionner pas pour une maman comme moi », explique-t-elle. Impossible de concilier boulot et vie de famille de la même manière qu’elle l’aurait souhaité. « Ma priorité, ce sont mes enfants », assume-t-elle. Soraya en vient à la conclusion qu’elle doit trouver une carrière qui lui permettra une plus grande liberté.

« Un horaire atypique de soir et de week-end ne peut pas fonctionner pas pour une maman comme moi. […] Ma priorité, ce sont mes enfants. »

Retour aux sources

 

Soraya se résout à retourner sur les bancs d’école à nouveau pour mieux revenir dans son ancien secteur professionnel. « Mes démarches de diplôme québécois en administration vont faciliter ma recherche d’emploi et la reconnaissance de mon expérience », raconte-t-elle. Elle s’inscrit au DEP en secrétariat de l’École des métiers de l’informatique, du commerce et de l’administration (EMICA) et entame sa formation qui durera 13 mois. Son horaire est chargé de cours de français, d’anglais, de comptabilité et de maîtrise de logiciels, comme la suite Office, Publisher et Access.

L’étudiante remarque rapidement que le domaine administratif algérien a plusieurs points en commun avec le système québécois. Toutefois, plusieurs normes, en rédaction notamment, diffèrent totalement. « Ces distinctions m’ont fait comprendre pourquoi c’était nécessaire que je suive cette formation pour travailler au Québec. Je connaissais peut-être la base, mais pas toutes les subtilités. »

 

Une récompense méritée

 

À la remise des diplômes, une belle surprise attend la finissante. La directrice lui décerne le méritas de la classe, afin de souligner sa bonne humeur contagieuse et sa grande générosité envers ses camarades. « Mon côté maman m’a certainement aidé ! », avoue Soraya, gênée, mais tout de même très fière de cette reconnaissance.

Quelques jours après la fin des cours, Soraya se trouve un emploi au Centre Marie-Médiatrice, au sein même du Centre de services scolaire de Montréal. Elle s’occupe de la prise de rendez-vous et des inscriptions pour les nouveaux élèves, en plus de soutenir la direction dans plusieurs tâches administratives. Soraya peut maintenant pratiquer son métier avec confiance grâce à ses études, puisqu’elles lui ont conféré une formation complète et adaptée au milieu québécois. « Le DEP m’a vraiment rassurée. Je ne regrette absolument pas mon choix ! » De plus, son horaire régulier lui permet d’allier facilement ses vies professionnelle et familiale. « Après ma journée de travail, je peux totalement décrocher et reprendre mon rôle de mère à 100 %. » Épanouie au boulot et à la maison, Soraya souhaite maintenant poursuivre sa découverte du Québec en famille et surtout, continuer de voir grandir ses enfants avec la plus immense des fiertés, promesse de maman.