Pour l’amour de la nature

 

Adela a grandi en plein cœur de la végétation luxuriante de la forêt amazonienne au Pérou. Toute petite, elle était déjà fascinée par les couleurs, les textures et les odeurs des plantes et des fleurs qui se retrouvaient dans son environnement immédiat. Durant son parcours scolaire péruvien, un désir d’étudier en paysagisme s’éveille dans son for intérieur. Plus elle en apprend sur la flore, plus elle s’en éprend. Son désir devra toutefois attendre, puisqu’une grande aventure se dessine.

 

   

 

Alors âgée de 31 ans, Adela immigre au Canada avec son mari et sa fillette de 2 ans. Le travail de ce dernier les amène à déménager à plusieurs reprises à travers le pays durant plus de dix ans, et ce, avec la naissance d’un second enfant.

De retour au Québec depuis quelques mois, Adela et sa famille ont maintenant posé leurs valises. Leur nouvelle sédentarité a permis à la mère d’entreprendre ce à quoi elle rêvait depuis si longtemps : apprendre à travailler avec la nature.

 

Grandir dans l’Amazonie

 

Adela garde de formidables souvenirs de son enfance dans la ville de Bagua Grande au Pérou. Elle se remémore avec plaisir le jardin familial coloré, rempli d’hibiscus, de cannas, de rosiers et d’immenses plantes semblables à des oreilles d’éléphants. Sur le terrain, il y avait aussi deux cocotiers et un grand prunier d’Espagne dans lequel elle s’amusait à grimper avec Martina, son petit singe. Toutefois, son souvenir le plus marquant reste probablement le spectacle merveilleux de milliers de papillons. « C’était incroyable de les voir. Dans le ciel, ils formaient comme une tache de couleur, parfois jaune, d’autres fois rouge… Et ça faisait un bruit étonnant! », raconte-t-elle.

Au début de son adolescence, sa famille quitte Bagua Grande pour s’installer dans la populeuse ville de Lima. Elle y vit un dépaysement total. C’est dans ce milieu urbain qu’elle fera ses études secondaires, puis qu’elle entamera un parcours universitaire en architecture. Elle n’aura toutefois pas le temps d’obtenir son diplôme, puisqu’elle décidera d’accompagner son mari pour ses études au Canada.

 

Prendre racine dans un nouveau territoire

 

Le charme canadien fera rapidement son effet sur le couple. « Je suis tombée amoureuse de ce pays ! C’est un endroit parfait pour étudier, mais aussi pour fonder une famille », explique Adela. S’ils atterrissent et emménagent d’abord au Québec, le travail de son mari en ingénierie minière les amènent à s’installer successivement à Calgary, puis au Labrador. C’est d’ailleurs dans cette ville de la côte Est que le cadet naîtra. Adela choisira de s’occuper de ses enfants à temps plein pour les premières années.

 

 

Toutefois, le couple prend la décision de revenir au Québec lorsque leur jeune fille requiert des soins de santé. « Le Labrador est un endroit formidable où je serais bien restée, mais le système médical ne répondait pas à nos besoins. » La famille préfère donc se rapprocher des grands centres urbains.

Maintenant installée sur la Rive-Sud de Montréal, Adela avoue être ravie d’avoir retrouvé le Québec. « Ce que j’aime beaucoup ici, ce sont les espaces verts conçus pour la collectivité. » La famille a d’ailleurs rapidement pris ses aises et adopté leur quartier de résidence. Les enfants d’Adela à présent plus autonomes, il est venu le temps de penser à elle, à ses propres passions et à son avenir professionnel.

 

Aménager son avenir

 

Avec maintenant plus de temps devant elle, Adela a décidé d’effectuer son grand retour sur les bancs d’école. Elle s’est inscrite à l’École des métiers de l’horticulture de Montréal dans le programme en réalisation d’aménagements paysagers. C’est là qu’elle y a retrouvé ses premiers amours : les plantes verdoyantes et les fleurs aux mille et un parfums.

 

 

C’est avec une grande passion qu’elle découvre, pendant neuf mois, cet univers qui l’appelait depuis son jeune âge. Ses coups de cœur ? Le terrassement et les jardins d’eau. « Un jour, j’espère avoir une immense cour arrière pour réaliser l’aménagement de mes rêves ! » confie-t-elle en souriant.

Avec son diplôme en poche, Adela travaille maintenant au sein d’une entreprise où elle crée chaque jour de nouveaux décors. « Pour moi, ce n’est pas une corvée ! Même s’il fait chaud, que c’est physique et qu’il y a souvent des moustiques : je m’amuse! Constamment dehors, je peux regarder les belles choses que nous offre la nature. Les journées passent vite! »

C’est avec fierté qu’Adela contemple le chemin accompli. Après un parcours mouvementé, elle peut enfin reconnecter avec ses grands bonheurs d’enfance. Sa touche de beauté et de vert répandus aux quatre coins de la ville attire des papillons de toutes les couleurs.